Le fantastique se manifeste comme un phénomène total, qui se retrouve dans des textes, des images, des films, etc. et qui déstabilise les systèmes d’ordre familiers. Dans une perspective historique, l’apparition de la littérature fantastique à la charnière des années 1800 marque la réaction, voire la subversion, d’un pathos des Lumières qui tendait trop unilatéralement vers la rationalité. Elle serait donc à saisir comme un contre-mouvement ou un “autre côté” de la rationalité hypostasiée, comme le réservoir d’un autre savoir exclu et d’un désir tabou qui ne peut plus ou pas encore être exprimé dans les systèmes de description officiels ou qui ne doit pas être codifié. Dans cette optique, le fantastique peut être considéré avec Renate Lachmann comme le “genre de l’altérité” par excellence.

En partant du livre théorique L'Introduction à la littérature fantastique de Tzvetan Todorov (1970) et de l'ouvrage de Freud Das Unheimliche (1919), le séminaire se propose d’étudier la constitution du “récit fantastique” à partir d'un choix de contes fantastiques et d’analyser son répertoire thématique spécifique. Outre l’arsenal classique de personnages (diable, double, revenant, etc.), il s’agira d'étudier la fonction de la sexualité, de la folie, du rêve et de l’histoire en partant de la problématique de l’identité focalisée dans le motif du miroir.

 

Les textes primaires (dont certains ne sont pas trop volumineux) devraient déjà être lus pendant les vacances semestrielles.

 

Une connaissance des öuvres d’E.T.A. Hoffmann (Fantasiestücke in Callots Manier 1815), qui a influencé les “hoffmaniaques” Nodier, Gautier et Nerval, serait un avantage ! (par ex. Der Sandmann, Die Serapionsbrüder, Prinzessin Brambilla, Die Elixiere des Teufels, Die Abenteuer der Silvester-Nacht etc.)

Kurs im HIS-LSF

Semester: WT 2025/26
ePortfolio: No