Si notre quotidien est saturé de couleurs, visibles ou nommées, il faut savoir qu’une telle richesse est récente. Seuls, le noir, le rouge et le blanc avait autrefois le privilège d’être considérés comme des couleurs, tandis que les autres teintes ne sont entrées que progressivement dans les cultures et les pratiques. A chaque couleur correspond ainsi un ensemble de conventions et de symboles, non sans ambivalences : c’est ce langage que nous apprendrons à maîtriser, grâce notamment aux travaux de Michel Pastoureau, spécialiste mondial des couleurs, fournissant les références historiques, culturelles et lexicales nécessaires à notre compréhension et à notre changement de perspective : une mariée en rouge ? le vert, couleur de la tromperie ? le gris à l’opposé du noir ? Nous compléterons cette analyse diachronique en examinant le discours scientifique entourant les couleurs. Enfin, nous nous consacrerons à l’emploi des couleurs dans la peinture et la littérature. Il est attendu des étudiants une participation régulière tant orale qu’écrite, permettant des interactions précises et nuancées sur des phénomènes complexes.
- Lehrende/r: Marianne Vézinaud