Assia Djebar (1936-2015) est indéniablement une figure majeure de la littérature francophone du Maghreb dont l’ensemble de l’öuvre – littéraire et filmique – défend, dans le cadre post-colonial de la recherche d’identité, la cause des femmes. Cette récupération de l’identité féminine maghrébine est empreinte d’une recherche constante de l’histoire, du langage et du corps de la femme.

Le roman L’amour – la fantasia (1985) et le film La Nouba des femmes du Mont Chenoua (1979) ont une place centrale dans cette recherche. Le roman, qui fonctionne comme une ‘autobiographie double’ – « [d’]une part celle de mon pays […] et, en quelque sorte, la mienne au moment où commence mon enfance, dans un milieu féminin des années 40 » (comme l’explique Djebar en 1993) –, aborde les thèmes majeurs de l’écrivaine dans une grande fresque historique. Le roman évoque trois périodes : 1. l’invasion du pays par les Français en 1830 ; 2. la Guerre de libération (1954-62) ; 3. l’enfance de l’écrivaine. Le film, qui met en valeur la participation féminine à la Guerre de libération, développe une esthétique tout à fait innovatrice face à la tradition cinématographique de la Guerre d’Algérie.

Le séminaire se propose d’aborder les sujets suivants : la « résurrection d’une mémoire communicative féminine » de la résistance algérienne (A. Keilhauer) ; narration autobiographique / écriture historiographique ; oralité versus écriture ; relations intertextuelles et intermédiales etc.

Kurs im HIS-LSF

Semester: WiSe 2018/19
ePortfolio: Nein