Description |
Droit et littérature sont depuis les tragiques grecs, notamment Eschyle et Sophocle, étroitement liés. Des conflits de valeurs, la position de l’homme entre liberté et responsabilité ainsi que la relation entre lois divines et humaines sont au centre de leur théâtre. Au Moyen Âge, la « forme simple » (André Jolles) du casus se transforme en un nouveau genre littéraire, qui est la nouvelle. À toutes les époques, la littérature porte son regard à elle sur la vie sociale, sur le pouvoir et sur la justice qui promulgue des lois et codifie les comportements. Vis-à-vis du discours judiciaire et sa rhétorique, la littérature représente une instance critique capable d’atteindre un public plus large que les spécialistes du droit et donc formatrice du jugement critique des hommes.
Le séminaire se concentrera sur les aspects juridiques du genre narratif (bref). Après une introduction théorique du courant « droit et littérature », né aux États-Unis et lié aux noms de James Boyd White, Richard Posner, Richard Weisberg et Martha Nussbaum, nous analyserons entre autres quelques fables choisies de La Fontaine, des extraits des Lettres persanes de Montesquieu, L’Interdiction de Balzac et La chute de Camus. |
Literature |
Lectures conseillées :
Christian Biet, « Introduction. Droit et littérature, un lien nécessaire », in : Littératures classiques 40, 2000 (Droit et littérature), pp. 5-22.
Arnauld Coutant, « Droit et littérature, un mouvement juridique et démocratique », in : Franck Laffaille (éd.), Droit et littérature. Quatrième journée d’études de droit et politique étrangers et comparés, Paris : mare & martin 2014, pp. 9-45. |